Penser que les Volvo ont toujours été des voitures lourdes et asmathiques est un présupposé répandu. Bien au contraire, depuis la 444, Volvo aligne au quatre coins du monde ses voitures sur les lignes de départ, le plus souvent avec succès ! Avant 1956, Volvo accordait peu d’intérêts aux compétitions automobiles. On dit que Assar Gabrielsson et Gustav Larsson considéraient que les courses automobiles leur auraient apporté autant que des courses de lévriers ! Mais avec l’arrivée à la tête de Volvo de Gunnar Engellau, la marque suédoise commença une grande carrière sportive qui se perpétue encore de nos jours et lors de laquelle les 444, 120, 1800, 140, 240, 343 et 850 (même des breaks !) ont signées une longue liste de victoires.
En particulier, la 120 fut (et est encore, en VHC) un modèle très prisé pour courir en compétition, ce qui a grandement contribué à rayonner son image de voiture sportive. Dès 1959, deux 122 étaient alignées au départ du Monte-Carlo, dont une par Gunnar Andersson et Valter Karlsson, qui termina 28ème au classement général.
Monte-Carlo 1961
Ingier et Hagen, équipage norvégien (malgré l'immatriculation suédoise)
Rallye de l'Ouest 1966
Trois Amazon françaises (7115 NE 75, 327 JZ 27 et 1135 GH xx) en pleine action dans un virage du circuit de Rouen.
Championnat d'Europe des Rallyes 1966
Karl Magnus Skogh et Tom Trana
24 heures de Daytona 1967
Volvo 122S derrière la Ferrari victorieuse (666 tours) aux 24 heures de Daytona 1967. La Volvo teminera 181 tours derrière, soit à plus de 1000 km de l'italienne !
Lors de cette course, une autre 122S et une 1800S ont terminé la course, respectivement 13ème (500 tours) et 26ème (400 tours)
Monte-Carlo 1967
Deux 122 sont au départ, au fond à gauche.
24 heures de Spa 1966
"Très rapides, les deux Volvo engagées pouvaient prétendre inquiéter les B.M.W. privées. Celles de Roose-Byttebier le prouve avant son abandon.
VOLVO (Partants 2 ; Classé 0) :
Arrêté par la direction de la course avant son premier ravitaillement, Patte changeait line roue voilée et remontait rapidement à la treizième place. Cette position allait lui être fatale dès les premières heures de la nuit. La Volvo passait alors plus de temps à son stand que sur la piste pour palier la défaillance de la poulie du vilebrequin qui, peu avant minuit, causait son abandon. Sur la seconde voiture, Roose et Byttebier, réguliers et rapides, se faufilaient jusqu'à la quatrième place, devançant à 9 heures du matin les trois Mustang et la Jaguar. Brusquement, la malchance les frappait deux heures plus tard, en les immobilisant 20' pour changer un cardan. Roose, qui venait d'assurer le relais, l'échappait belle deux tours plus tard dans le raidillon où la Volvo perdait une roue sans pour cela quitter la route. Les commissaires de piste tiraient rapidement la voiture sur le bas-côté mais Roose, après avoir remonté la roue de secours, ne parvenait pas, faute d'adhérence suffisante, à reprendre la piste. »
24 heures de Spa 1967
VOLVO (Partants 2 - Classés 2) :
9. ROOSE-BYTTEBIER (122 S) 246 t. = 3482,032 km = 142,082 kmh. 2' classe 1600 à 2000 cc
10. LEYSSIEFFER-HAUS (122 S) : 246 t = 3481,554 km = 145,062 kmh. 3' classe 1600 à 2000 cc
" Justifiant une réputation de solidité qu'elles n'avaient pu cependant affirmer l'an dernier, les Volvo revenaient en nombre égal pour terminer, cette fois, toutes les deux. Il s'agissait de modèles privée bien sûr qui rivalisaient en puissance avec les B.M.W. 2000 Ti, leurs adversaires directs. La hiérarchie établie aux essais fut respectée et les Belges, Roose-Byttebier, l'emportaient sur les Allemands Leyssifer-Haus, après une poursuite effréné. Les temps relevés en course sont significatifs et l'écart enregistré entre les tours les plus rapides (15") des deux voitures n'explique qu'en partie la remontée des Belges qui enlevaient, pour 478 m, la 2' place de la catégorie, derriere la Porsche des vainqueurs absolus. Tout avait pourtant fort mal débuté pour eux. Immobilisée sur le circuit après 1 heure de course, la Volvo regagnait son stand avec une température d'eau excessivement élevée. Vers 23 h, après deux nouveaux arrêts pour compléter le plein d'eau, elle revenait se placer immédiatement derrière celle des Allemands, à la 28' place, mais à un tour. A 5 h du matin, elle observait un long arrêt (30') pour changer le joint de culasse. Le retard était considérable mais c'en était terminé des ennuis et les deux pilotes se lançaient à la poursuite des Allemands. Ceux-ci amélioraient leur position au fil des heures et héritaient de la 8' place à 8 h du matin. A midi, ils comptaient 4 tours d'avance sur les Belges qui avaient pu dépasser la B.M.W. de Junguenet-Charbonnaux. Le handicap était mathématiquement insurmontable, à 15 h, l'avance était encore de 2 tours. Cette fois, pourtant, la chance fut de leur côté car dans la dernière heure, Leyssifer-Haus, en difficulté, tournaient au ralenti et durent se résigner à attendre le signal d'arrivée pour passer la ligne, ce dont les " revenants " profitèrent. «
Jodingher Singh, un rallyeman d'exception